domingo

j'ai ouvert la cage en la refermant derrière moi. et puis surtout, je t'ai bailloné.

Vendredi 4 octobre 2013 à 17:58

j'reste dans le noir, au milieu de cette pièce qui ne sera bientôt plus la mienne, je t'ai dis que mon enfance allait être vendue aux enchères? on prend des photos pour les prochains, on les regarde défiler ces monstres au costard trop grand pour leur minuscule façon. à la façon de rien du tout d'ailleurs. je déchire les derniers journaux collés aux armoires, paraît que ça fait pas bien Charlie pour les visites. j'avais envie de lui dire c'est ma vie qui est là, la mienne que je vais devoir balancer, alors tu vas fermer ta gueule mon bonhomme et remballer tes putains de sourires marketings. je les regarde calculer espionner les recoins et les cachettes qui hier encore nous servait de cachettes à bisous. mais sous vous souliers il y a des clous qui raye ce sol en bois, tu t'en souviens de ce sol en bois? à califourchon, ivre encore de cette pluie et de nos rires endiablés. et puis vos mains, recouvertes d'épines sans doute, à voir les marques sur les fenêtres. les fenêtres où toi et moi on s'y regardait des matins entiers en délirant sur l'amérique et paris du coin de l'oeil.
alors je reste dans le noir, tant pis pour vous bande de rapaces. prenez vos torches vos lampes de chevet si vous voulez y voir un peu moins foncé, ou cassez-vous.

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ps. un jour je serais tellement riche que vous vous en boufferai les doigts.

Mardi 1er octobre 2013 à 23:13

ce soir c'est rebelote, à l'envers à l'endroit, à droite en diagonale comme tu veux vas-y choisis. mais ce soir c'est pas la voie de la facilité qu'on a choisi. (encore faut-il que l'on en ai choisie une.)

Mardi 24 septembre 2013 à 23:20

détestez-moi, haïssez-moi. mais laissez-moi m'en aller, s'il vous plait,
et puis merci.

ps. c'est pas que je ne parle plus que de ça, de partir donc, c'est juste que j'en peux plus, y a plus d'air dans mes poumons regarde, regarde putain.


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Dimanche 15 septembre 2013 à 18:33

- bon. je monte eihn.
- c'est ça oui, monte, là-haut tu n'as pas besoin d'être grande.

il pleut des cordes, on y voit à peine entre les gouttes. les dimanches gris qui grésillent, y a rien de plus grisant avouons. le ciel n'est toujours pas tombé, peut-être bien finalement qu'il n'existe plus pour de vrai et qu'aucune statue de pierre ne le tient sur leurs épaules. tant mieux pour elles, il devait être bien lourd. et j'me balance par la fenêtre, c'est marrant de voler en battant des pieds comme un enfant qui se débat des sables mouvants. mais dans ma tête c'est Paris, et pour une fois je lance les paris mes amis, ici c'est trop long.
mais tu sais Charlie, ici c'est calme, et au moins tu es peinard.
c'est pas mon but d'être peinard dans la vie, comprends bien. moi j'veux de la grandeur, du temps de pluie, des histoires à raconter en rentrant, j'veux un loft avec un lit immense, des pavés collés sous mes pieds, du soleil à la demande, me plonger dans la Seine s'y noyer nue et échapper aux p'titis flics, j'veux partir sans payer en riant comme un détraqué, faire le tour de la grande roue, et puis la photos pour la fin, j'veux les 400 coups amoureux, se planquer dans disneyland et dire salut à mickey la nuit, j'veux l'arc et le triomphe, les cathédrales, les révolutions la mer, j'veux m'enivrer à marseille et dormir dans les ports, l'amour aussi mais pas celui qui ment et qui part, j'veux des cris et des réconciliations en forme de baisers saouls, claquer la porte, la rouvrir en dansant, des pleurs mais avec la certitude qu'on est heureux comme ça. alors oui, ici c'est calme, mais ici c'est pas chez moi.

il pleut des cordes, corps à corps, à corps perdu, je perdure dans ce qu'on appelle la balance du temps. et même si au bout de mes lèvres les derniers rayons s'y jettent encore, dans une heure paraît-il que c'est l'automne ça y est. les passants commencent gentiment à s'envoler, ça te fait rire, profite profite. notre temps est compté à partir de ce soir.
il pleut des cordes, et je tourne je tourne je tourne, j'habite sur un carrousel rougebleuvertorange avec des lampions des guirlandes et des tintements.
il pleut des cordes et j'adore ça.

Dimanche 15 septembre 2013 à 18:31

ah et puis, je m'appelle Charlie. (c'est pas vrai mais ça sonne mieux.)

Dimanche 15 septembre 2013 à 18:24

aujourd'hui un type m'a dit Charlie t'es jolie mais t'as rien de ce qu'un mec veut. tes cheveux sont trop courts, et puis tu es vulgaire.
mais mon con, aujourd'hui c'est comme ça qu'on drague non? à coup de Salut ma conne! à coup de pelles, et de j'te veux mais pas trop longtemps. allez lance-toi, tu m'diras des mots doux pour un soir dans ton pieu, je ferais semblant de te croire mais à l'intérieur je serais déjà loin, parce que demain tu auras mis mes affaires devant ta porte avec un mot peut-être, un mot qui n'aura peur de rien pas même du silence de nos émois. allez n'aie pas peur, j'suis pas en sucre, je ne fais pas un bruit de porcelaine quand on me laisse tomber, allez promis je chialerai pas. alors tu as dis Salut ma conne! le reste à suivi. mes affaires sur le palier, le mot prédit. c'était marqué, Charlie t'es jolie quand tu ne le sais pas, avec tes cheveux qui dégoulinent le matin et tes yeux noirs qui sourient, ta bouche est à baiser, mais moi j'suis qu'un connard qui ne saura que dire Charlie t'es jolie sous ma chemise trop grande et tes seins nus. mais j'suis qu'un connard Charlie, alors je préfère te dire que tes cheveux sont trop courts et que tu es vulgaire. parce que même ton ventre je le remplirai de baisers si j'étais sûr qu'un jour je puisse te faire l'amour comme à une reine. j'suis un bouffon Charlie, et toi t'es trop jolie.

j'te lisais sur le pas de ta porte, en souvet et à pieds nus, des sandales à la main. j'ai pris mes affaires, j'ai sonné deux coups et demi pour que tu saches que c'est moi, tu as ouvert je t'ai dis A demain. je pensais pas que t'allais sourire
, j'avais plutôt imaginé un tire-toi, tu comprends pas que je ne t'aime pas? et que t'es pas si jolie que ça.
je t'ai giflé pour la forme, histoire que tu comprennes que c'est pas avec quelques lettres bien alignées que j'fonds comme une meringue au soleil, mais que ton sourire là, il m'a fait sourire.

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ps. bisou.

Mercredi 4 septembre 2013 à 23:09

un de ces jours ma belle, un de ces jours, je t'y amènerai à cet Atlantique. avec nos goulots, et nos seize ans. c'était tout ce qui nous importait, faut croire que c'était pas du chiqué. mais toi t'en sais rien, c'est un secret senorita.

Mercredi 28 août 2013 à 21:34

en fait ça me dirait bien de construire un chapiteau, allez viens! (l'équilibre c'est mieux à deux.)

Mercredi 28 août 2013 à 19:56

tu fais quoi bonhomme?
j'essaie d'attraper la poussière. mais j'y arrive pas. pourtant la poussière ça se voit, et tout ce qui voit s'attrape et se touche, nan?

Mardi 27 août 2013 à 14:40

"Je n'ai jamais été ému par les gens qui n'avaient pas de dignité."
G.D


Lundi 26 août 2013 à 23:19

y a des gens qui disent que dieu fait des miracles. mais c'est faux, ce ne sont pas des gens, ce sont de bons croyants. c'est comme ça qu'ils s'appellent entre eux en tous les cas. ils disent que s'engouffrer dans des cellules ça peut sauver plein d'innocents, parce que les coupables n'en valent pas la peine, ni les malades, encore moins les pd. ça croit que c'est rempli de bonté les croyants, que leur chemin est le bon, et que si on a le malheur de détester ce grand barbu, alors l'enfer nous ouvrira grand ses portes. ils restent chez eux, et s'ils sortent c'est pour promettre qu'ils prieront pour nous, avec ce regard qui veut dire Je ferai tout ce que je peux, mais c'est pas gagné.

les bons croyants eux, ont déjà un pied dans le paradis. alors moi je leur répond que j'ai jamais aimé la lumière, que les bas fonds de l'océan m'attirent et que oh! j'ai un penchant à vivre ivre la nuit, et que du coup tu sais, vivre à bisouville c'est pas vraiment mon kiff. mais j'te laisse parler quand même, ça te fait du bien ça crève les yeux, personne ne t'écoute jamais mon pauvre, on a arrêté d'y croire le jour de la première guerre mondiale tu sais. remballe tes poésies et tes châtiments, on s'en sortira toujours mieux qu'avec des paroles datant d'un milliard d'années.

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Lundi 26 août 2013 à 1:18

j'ai sorti le monde de derrière mes poches. il avait la gueule d'un mélange de mec foudroyé et d'une nana en cloque, avec les nausées matinales en prime et l'électricité dans les veines comme dans les frissons amoureux.
j'ai arrêté de sortir depuis que papa pleure, ou juste pour boire et crier sur les chiens. je ne parle plus je mâche mes mots en les recrachant sur les gens heureux, ça semble un peu flou derrière mes larmes mes colères. quand tu t'es accroché à moi j't'ai dis que c'était rien, que j'étais assez grande pour ça, mais c'est faux, j'serais jamais grande pour ça. je ne touche plus personne, ou plus personne ne me touche, ou je ne laisse plus personne me toucher. ou j'ai jamais voulu. j'ai des pics partout sur mon corps, c'est pas pratique faut dire même si il y en a toujours qui s'y risque à me serrer pour que j'arrête de boiter. mais je ne boite pas tu sais, j'essaie juste de prendre ses douleurs. mais c'est officiel, j'suis pas magique et j'ai plus qu'à attendre.
j'ai arrêté de sortir, c'est plus simple de se foutre en boule des journées entières à regarder le chat s'en prendre à nos draps parce que la fumée lui pique les yeux.
ce soir j'voudrais être accroc à quelque chose, surtout à toi, ça manque de ne plus courir chez toi en sachant qu'une fois le seuil de ta chambre franchie, ma vie s'effacerait derrière moi pour un soir ou quelques heures.
il chiale, et toi t'es plus vraiment là. t'étais le plus beau il y a encore à peine quelques jours c'est ballot. y a des gens qui disent que ça passe avec le temps, c'est des conneries, ça s'oublie une fois sur dix, c'est tout.

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ps. sans ps.

Mercredi 21 août 2013 à 20:40

pédé comme un veau marin.

Mercredi 21 août 2013 à 20:21

avec un peu d'chance j'me suis dis bientôt j'embarquerai, parce qu'avec mon ancre tatouée maintenant on me prendra peut-être pour un vrai marin, un d'ces types qui quittent la côte pour de bon, qui s'coiffent de rayures et qui parlent avec des apostrophes. j'ai oublié que chez moi la mer elle est dans les verres et seulement si on pleure dedans, les ports s'écrivent avec des c à la fin et à part des montagnes qui n'en finissent pas de grandir, le seul point d'eau c'est bien celui de la piscine gonflable du voisin.
faute de mieux j'ai pensé que je pourrais tomber amoureuse du voisin à la piscine.
et puis je me suis souvenue qu'il y avait des bateaux plus loin, avec leur loup à eux. alors
tout en enfilant mon pull bleurayéblanc, j'ai abandonné le voisin et la piscine, les montagnes et les verres vides, j'ai toujours rêvé de remplir mes poches de sables.

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ps. avec un peu d'chance Charlie, tu apprendras peut-être à nager quand les requins, les naufrages et les pirates seront ton dernier point d'horizon!

Mardi 13 août 2013 à 21:38

les cartons sont si grands, presque aussi grands qu'à l'âge de mes cent dix centimètres, je pourrais m'y cacher pour de bon, me faire embarquer par inadvertance sur un de ces immenses paquebots traversant l'atlantique et broyant les vagues à coup de poupes.

j'me suis logée une place au milieu de ma chambre bordélisée, un pied sur un pot de confiture, un autre au dessous de la radio qui gueule Me laisse pas seul! de soan, et puis ma main qui déboite une bière machinalement. j'enfile un chapeau de pirate qui date, c'est ça de moins à piétiner, à ranger aussi. le ventilo ronronne, il ne devrait pas, il va bientôt exploser j'ai pensé, et l'été aura bon dieu de bon dieu ma peau pour de bon. et je trie, je jette presque tout, même toi y passe dans ce sac poubelle demi prix. tu ne valais pas tant que ça à priori. je plie le matelas, les tableaux, le chat, l'armoire et la stéréo, on appelle ça un déménagement dans le langage humain, je dirais plutôt une remise à niveau de personnalité, en langage de la vie.

les cartons sont si grands, et le temps lui est passé sans crier avant de traverser, j'me suis dis c'est un salaud, il s'est jeté sous mes roues comme ça et me voilà aujourd'hui à décamper presque aussi vite qu'au premier jour. on ne rattrape rien, même pas nos poumons qui se sont balancés par dessus bord pendant toutes ces années, tant pis pour eux, moi j'me casse le coeur sous une tonne de romans, et puis de brouillons inachevés. bonjour la vie!

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ps. ça pue la joie dans l'coin Charlie, c'est bizarre. 

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