domingo

j'ai ouvert la cage en la refermant derrière moi. et puis surtout, je t'ai bailloné.

Mardi 6 août 2013 à 22:17

- Je t'aime!
- Ca va tu sais, rien ne t'y oblige. On s'enverra en l'air dans tous les cas.

Samedi 3 août 2013 à 18:00

et pendant une journée il y eut un polichinel qui s'était mis à respirer sous mon ventre plat. c'était rien, une broutille une vétille, tu étais loin d'être un père, moi aussi ça tombait bien. enfin, c'est ce que j'ai dis. il m'a refilé quelques billets, c'est ce que font les gentleman paraît-il.
ça sera pour une autre fois, à la prochain et merci encore ma belle.
en me laissant sur le bord de la route, un jean troué à la main et un genou écorché, une corde au cou détachée. j'ai poussé la porte de chez moi, il était tôt je crois, les escaliers en labyrinthe se tordaient la chevilles à chacun de mes pas, et puis j'ai senti les bleus se dessiner un à trois sur mes jambes, mon cou ma nuque, mon corps tout entier. on s'attend à tout toujours, mais jamais aux marques cachées. mes lèvres respiraient incessamment le bourbon que tu avais dévoré la veille, j'aimais bien ça avouons. chez moi ça puait l'enfance passée, même ma mère a haussé les épaules et a soupiré en me regardant m'étaler sur le sol froid du salon. tu étais passée où? j'ai dis pas maintenant maman, plus tard mais pas maintenant.
plus tard parce que pour une fois (sombre blond), j'aurais aimé entendre taper pour de bon sous mon nombril,


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ps. rions.

Mardi 30 juillet 2013 à 19:06

j'ai enfilé mes lunettes noires, comme les espions ou les amants qui se cachent derrière les armoires. on a inversé les rôles, d'après toi tu chiales ou tu n'en n'es pas loin, j'ai pris la peau du matador et la foule a applaudi. applaudi quoi applaudi qui je n'en sais rien.
j'ai enfilé mes lunettes noires pour dompter les larmes, je t'ai demandé pourquoi, pourquoi, pourquoi bon sang. j'ai attendu sans te regarder, je n'ai jamais été très forte en face de toi. mais pour une fois tu n'as pas souri, j'aurais pu te dire merci, mais tu n'as pas ouvert la bouche et j'ai arrêté d'attendre. alors j'ai pris mes affaires en laissant mon verre vide devant ta sale gueule de froussard et le vent qui nous fouettait, il a tout emporté, je me suis levée, les mômes jouaient plus loin, j'ai dis salutsalut au serveur, la terrasse s'était retrouvée bondée d'un seul coup, j'ai pris mes affaires et je suis partie en te disant, je pars. (telle une vraie scène de cinéma. alors je me suis sentie légère, un peu comme quand on se perd en plein océan, tu sais.)

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ps. personne n'a gagné, mais toi tu m'as perdue.

Lundi 29 juillet 2013 à 23:48

demain je parle.
(et ça va pas te plaire. pour la forme, j'te laisserai te taire. ou crier, un scandale oui c'est bien aussi. et à la fin je m'en irai, mais ça tu vois, c'est la seule partie non négociable.
alors détestons-nous en beauté si tu veux bien mon amour. toi qui a toujours aimé le cinéma, tu vas être comblé.)



Lundi 29 juillet 2013 à 20:46

le tabac tombe en vrac sur mes couvertures, quelqu'un a terminé mes cigarettes hier ou peut-être sont-elles perdues sous une armoire. ou une tonne d'habits à jeter Qu'importe Charlie! qu'importe. alors bon, qu'importe, je les roule, mais mes mains tremblent alors le tabac tombe en vrac sur mes couvertures. j'ose à peine le récupérer de peur de ramasser en même temps ce violent parfum que tu as laissé là en me disant, Un taxi m'attend. c'était juste avant la minute bleue. avant le réveil des klaxons et le chant des hirondelles qui reviennent d'un long hiver. c'était à l'heure où rien ne vit encore et que moi je me mettais à mourir. depuis j'me pose en tailleur au milieu du salon, je me coupe les cheveux j'attends que ça repousse, je sursaute beaucoup, je bois souvent, et le reste du temps j'pars en voyage dans ma tête, avec un grand bateau sans ancre. y avait de la place pour deux et même pour un chris ou une lana, mais c'était pas très solides tout ça, on a préféré se dire salut sur un tas de dominos qui ne tenait déjà plus debout. (se battre? au risque de se faire mal? t'es fou toi.)

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ps. je ne t'attendrais pas, croix de bois croix de fer, si je mens, tu viens avec moi.

Lundi 29 juillet 2013 à 14:57

c'est comme si ça s'arrêtait comme ça d'un coup, d'un coup brusque et sans amour. alors je prends le métro, je regarde les habillés les sans abri et puis les costards. ils essaient tous tant bien que mal d'être beau d'être un autre, c'est con parce que ça se voit tellement que c'en est ridicule. y a des tarlouses des putes et des connards, faut pas se leurrer, les gens bien sont morts, ou déguisés en pd. moi je regarde défiler les lumières derrière ces fenêtres qui sont là juste pour ne pas qu'on saute. et ça me donne le tournis, à croire qu'on est ivre tout le temps. ça doit être vrai parce qu'ici on ne parle plus on jure on parle de cul on est odieux.
ça donne de l'importance de faire croire qu'on se fout de tout, des mots doux des mots d'amour. alors on boit pour de vrai, quitte à être fou autant être fou au fond d'une bouteille. mais j'suis pas mieux, moi je pars pour te fuir, le hic c'est que tu n'en finis pas de me suivre pourtant j'ai tout fait pour que tu me détestes, j'ai fini par penser que tu étais sourd. ne te fâche pas c'était soit ça, soit la connerie. j'ai menti comme le monde entier, j'ai dis à la vie à l'amore, j'en avais marre de t'aimer à la vie alors je me suis fait passer pour morte. j'ai menti, j'ai arrêté de t'aimer même si je chiale encore quelques fois, mais c'est pas toi que je pleure c'est juste le vide et les gens qui pensent que carnaval ne se termine jamais. des fois j'aimerai que tout explose et j'imagine clamser sur un coup de tête, voler en éclat assez loin pour ne pas qu'on me retrouve, éjecter à mille lieues à la ronde, sans lettre sans pleurs sans l'adieu des romans romantiques. c'en est même beau si on réfléchit, carrément niais et bateau, un truc du genre à bientôt,

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ps. je dis à bientôt, mais avouons, ce n'est pas de si tôt.

Dimanche 28 juillet 2013 à 23:55

l'air est doux, silencieusement doux, on pourrait presque glisser notre peau dans l'écume du temps. l'horloge sur mon poignet prend le large gentiment, comme ces immenses bateaux et leur voiles qui baisent le ciel amoureusement. en cachette je te dis que tu me fais valser mon ange, et sous tes lèvres salées tu me jures de m'aimer plus fort que l'océan. marin de basse fortune je ne cesse de me noyer cent fois par jours, sans jamais que tu te lasses de me sauver sans perdre haleine. tu as l'historique de mon amour entre tes bras creusés de vagues, et je me tatoue de tes prouesses un milliards de fois sans penser au lendemain. l'air est doux, et moi j'ressemble à une âme sans peine qui rit trois jours sur deux faut dire que c'est heureux la vie à dos de mouettes et que le vertige c'est finalement rien qu'un frisson en jupe courte au coin du ventre.

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