j'reste dans le noir, au milieu de cette pièce qui ne sera bientôt plus la mienne, je t'ai dis que mon enfance allait être vendue aux enchères? on prend des photos pour les prochains, on les regarde défiler ces monstres au costard trop grand pour leur minuscule façon. à la façon de rien du tout d'ailleurs. je déchire les derniers journaux collés aux armoires, paraît que ça fait pas bien Charlie pour les visites. j'avais envie de lui dire c'est ma vie qui est là, la mienne que je vais devoir balancer, alors tu vas fermer ta gueule mon bonhomme et remballer tes putains de sourires marketings. je les regarde calculer espionner les recoins et les cachettes qui hier encore nous servait de cachettes à bisous. mais sous vous souliers il y a des clous qui raye ce sol en bois, tu t'en souviens de ce sol en bois? à califourchon, ivre encore de cette pluie et de nos rires endiablés. et puis vos mains, recouvertes d'épines sans doute, à voir les marques sur les fenêtres. les fenêtres où toi et moi on s'y regardait des matins entiers en délirant sur l'amérique et paris du coin de l'oeil.
alors je reste dans le noir, tant pis pour vous bande de rapaces. prenez vos torches vos lampes de chevet si vous voulez y voir un peu moins foncé, ou cassez-vous.
ps. un jour je serais tellement riche que vous vous en boufferai les doigts.