domingo

j'ai ouvert la cage en la refermant derrière moi. et puis surtout, je t'ai bailloné.

Mardi 24 septembre 2013 à 23:20

détestez-moi, haïssez-moi. mais laissez-moi m'en aller, s'il vous plait,
et puis merci.

ps. c'est pas que je ne parle plus que de ça, de partir donc, c'est juste que j'en peux plus, y a plus d'air dans mes poumons regarde, regarde putain.


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Dimanche 15 septembre 2013 à 18:33

- bon. je monte eihn.
- c'est ça oui, monte, là-haut tu n'as pas besoin d'être grande.

il pleut des cordes, on y voit à peine entre les gouttes. les dimanches gris qui grésillent, y a rien de plus grisant avouons. le ciel n'est toujours pas tombé, peut-être bien finalement qu'il n'existe plus pour de vrai et qu'aucune statue de pierre ne le tient sur leurs épaules. tant mieux pour elles, il devait être bien lourd. et j'me balance par la fenêtre, c'est marrant de voler en battant des pieds comme un enfant qui se débat des sables mouvants. mais dans ma tête c'est Paris, et pour une fois je lance les paris mes amis, ici c'est trop long.
mais tu sais Charlie, ici c'est calme, et au moins tu es peinard.
c'est pas mon but d'être peinard dans la vie, comprends bien. moi j'veux de la grandeur, du temps de pluie, des histoires à raconter en rentrant, j'veux un loft avec un lit immense, des pavés collés sous mes pieds, du soleil à la demande, me plonger dans la Seine s'y noyer nue et échapper aux p'titis flics, j'veux partir sans payer en riant comme un détraqué, faire le tour de la grande roue, et puis la photos pour la fin, j'veux les 400 coups amoureux, se planquer dans disneyland et dire salut à mickey la nuit, j'veux l'arc et le triomphe, les cathédrales, les révolutions la mer, j'veux m'enivrer à marseille et dormir dans les ports, l'amour aussi mais pas celui qui ment et qui part, j'veux des cris et des réconciliations en forme de baisers saouls, claquer la porte, la rouvrir en dansant, des pleurs mais avec la certitude qu'on est heureux comme ça. alors oui, ici c'est calme, mais ici c'est pas chez moi.

il pleut des cordes, corps à corps, à corps perdu, je perdure dans ce qu'on appelle la balance du temps. et même si au bout de mes lèvres les derniers rayons s'y jettent encore, dans une heure paraît-il que c'est l'automne ça y est. les passants commencent gentiment à s'envoler, ça te fait rire, profite profite. notre temps est compté à partir de ce soir.
il pleut des cordes, et je tourne je tourne je tourne, j'habite sur un carrousel rougebleuvertorange avec des lampions des guirlandes et des tintements.
il pleut des cordes et j'adore ça.

Dimanche 15 septembre 2013 à 18:31

ah et puis, je m'appelle Charlie. (c'est pas vrai mais ça sonne mieux.)

Dimanche 15 septembre 2013 à 18:24

aujourd'hui un type m'a dit Charlie t'es jolie mais t'as rien de ce qu'un mec veut. tes cheveux sont trop courts, et puis tu es vulgaire.
mais mon con, aujourd'hui c'est comme ça qu'on drague non? à coup de Salut ma conne! à coup de pelles, et de j'te veux mais pas trop longtemps. allez lance-toi, tu m'diras des mots doux pour un soir dans ton pieu, je ferais semblant de te croire mais à l'intérieur je serais déjà loin, parce que demain tu auras mis mes affaires devant ta porte avec un mot peut-être, un mot qui n'aura peur de rien pas même du silence de nos émois. allez n'aie pas peur, j'suis pas en sucre, je ne fais pas un bruit de porcelaine quand on me laisse tomber, allez promis je chialerai pas. alors tu as dis Salut ma conne! le reste à suivi. mes affaires sur le palier, le mot prédit. c'était marqué, Charlie t'es jolie quand tu ne le sais pas, avec tes cheveux qui dégoulinent le matin et tes yeux noirs qui sourient, ta bouche est à baiser, mais moi j'suis qu'un connard qui ne saura que dire Charlie t'es jolie sous ma chemise trop grande et tes seins nus. mais j'suis qu'un connard Charlie, alors je préfère te dire que tes cheveux sont trop courts et que tu es vulgaire. parce que même ton ventre je le remplirai de baisers si j'étais sûr qu'un jour je puisse te faire l'amour comme à une reine. j'suis un bouffon Charlie, et toi t'es trop jolie.

j'te lisais sur le pas de ta porte, en souvet et à pieds nus, des sandales à la main. j'ai pris mes affaires, j'ai sonné deux coups et demi pour que tu saches que c'est moi, tu as ouvert je t'ai dis A demain. je pensais pas que t'allais sourire
, j'avais plutôt imaginé un tire-toi, tu comprends pas que je ne t'aime pas? et que t'es pas si jolie que ça.
je t'ai giflé pour la forme, histoire que tu comprennes que c'est pas avec quelques lettres bien alignées que j'fonds comme une meringue au soleil, mais que ton sourire là, il m'a fait sourire.

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ps. bisou.

Mercredi 4 septembre 2013 à 23:09

un de ces jours ma belle, un de ces jours, je t'y amènerai à cet Atlantique. avec nos goulots, et nos seize ans. c'était tout ce qui nous importait, faut croire que c'était pas du chiqué. mais toi t'en sais rien, c'est un secret senorita.

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