j'sens les coups qui reviennent dans ce bide mal fagoté, et j'écoute la nuit tomber comme l'on tombe amoureux du haut d'une chaise. j'sens les coups qui reviennent, alors je fume exceptionnellement entre le chat qui s'agrippe à mes tiffes et le vent qui fait claquer la porte. et je prie pour qu'une main arrache enfin cette douleur que je te prends chaque jour chaque minute un peu plus depuis vingt ans.
mais je t'entends trébucher et ta troisième jambe glisser sur le parterre froid de la cuisine. je sursaute, je ferme les yeux. comme si ça pouvait me rendre sourde. tu jures contre le monde entier, et j'me cache sous une tonne de couvertures invisibles. à force de respirer à ta place je ne respire plus moi même.
les murs de la pièce se referment sur moi, et mon dos se tord de secondes en secondes. à quoi bon t'aimer si tu es bientôt mort, la mort du héros, c'en est presque beau. et puis je me retrouve dans le corps de mes huit ans, à te dire Vas-y! vas-y prends tout, ma vie à moi ça m'est égal prend-là, je veux te revoir sourire. (bonjour naïveté enfantine.)
ps. dormir une minute sur deux.
domingo
j'ai ouvert la cage en la refermant derrière moi. et puis surtout, je t'ai bailloné.
Mercredi 16 avril 2014 à 2:06
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